Sant Kirpal Singh

Sant Kirpal Sing est né le 6 février. À sa sortie de l'école, il s'est livré à un débat d'une semaine avec lui-même. À la fin, il décida : "Dieu d'abord et le monde ensuite". Cette décision devint le principe directeur de sa vie et il se lança dès lors dans une quête incessante qui le conduisit finalement à Baba Sawan Singh, le grand saint de Beas.

Pendant la majeure partie de sa vie professionnelle, il a travaillé au département de la comptabilité militaire. À force de mérite et de travail, il a accédé au poste de contrôleur adjoint des comptes militaires.

Lorsqu'il prit sa retraite en 1947, il se rendit à Beas auprès de Baba Sawan Singh. Son maître spirituel, alors âgé de 90 ans, souffrait à plusieurs reprises de problèmes de santé, et les occasions de service personnel ne manquaient pas. Peu après, le 2 avril 1948, Baba Sawan Singh quitta le plan terrestre. Il avait déjà dit à Sant Kirpal Singh qu'il lui incomberait de poursuivre le travail spirituel.

Sant Kirpal Singh passe les mois suivants à Rishikesh en retraite spirituelle et passe de longues heures en méditation. En décembre 1948, il s'installa à Delhi et commença à donner régulièrement des discours. L'année 1951 vit la construction et l'inauguration de l'ashram de Sawan, qui devait servir de siège à l'action de Sant Kirpal Singh.

Il a également beaucoup voyagé, visitant des villages et des villes isolés dans de nombreux États du nord et du centre de l'Inde. En 1955, lors de son premier tour du monde, Sant Kirpal Singh s'est rendu au Caire, à Genève, à Berlin, à Bonn, à Londres et dans plusieurs villes d'Amérique du Nord. Il a organisé des séances de méditation ouvertes et a même invité des sceptiques à y assister. "Voir, c'est croire", se plaisait-il à dire. Beaucoup se moquaient de l'idée de voir la lumière et d'entendre le son à l'intérieur, mais ils restaient pour demander l'initiation et faisaient l'expérience intérieure.

Avec Muni Sushil Kumar, il a convoqué la première conférence des religions du monde en 1957 à Delhi. Lorsque les représentants de diverses religions se sont entendus, ils ont compris que les enseignements éthiques et spirituels fondamentaux d'une religion n'étaient pas contraires à ceux d'une autre. La conférence a conduit à la naissance du Mouvement mondial des religions, dont Sant Kirpal Singh est le fondateur et le président. Il a présidé trois autres conférences mondiales sur les religions, tenues respectivement en 1960, 1965 et 1970. On ne saurait trop insister sur sa contribution à la promotion du dialogue et de la compréhension entre les dirigeants de diverses confessions.

En 1963 et en 1972, Sant Kirpal Singh a effectué ses deuxième et troisième tournées mondiales. Au cours de la tournée de 1963, il rencontra, outre des intellectuels et des chefs religieux, plusieurs dirigeants mondiaux. À Rome, il a rencontré le pape Paul VI. Il a eu une longue discussion avec le groupe du Vatican et l'évêque en charge des relations de l'Église avec les religions non chrétiennes.

La dernière phase de la vie de Sant Kirpal Singh a consisté à fonder et à construire le Manav Kendra, ou Centre de l'humanité, en 1969, sur les contreforts de l'Himalaya. Il soulignait qu'il ne suffisait pas d'avoir de la bonne volonté entre les personnes de différentes confessions ; nous avions besoin de centres pour générer une nouvelle vision de l'amour et de l'harmonie entre les personnes en tant qu'êtres humains, mais aussi entre les êtres humains et la nature. Dans ce nouveau centre, Sant Kirpal Singh a créé une école pour les enfants, un foyer pour les personnes âgées et un hôpital offrant des services médicaux en allopathie, homéopathie, unani et ayurveda.

Outre les deux millions de personnes venues d'Inde, environ six cents délégués sont arrivés de toutes les parties du monde. C'était la dernière année de Sant Kirpal Singh avec les chercheurs et les dévots sur terre et il a déversé son amour avec une intensité nouvelle. "Je suis au soir de ma vie", a-t-il déclaré, et il les a exhortés à faire le meilleur usage possible du temps qui leur était imparti par la méditation. Il était souvent en mauvaise santé, mais il invitait toujours ceux qui l'écoutaient à "se réjouir". Les visiteurs, les discours, les interviews, les initiations et les lettres ininterrompues en provenance de l'Inde et de l'étranger se poursuivent sans relâche.